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Elles s’intercalent entre deux pensées, jaillissent au beau milieu d’une phrase, se font entendre sous la douche. Elles reviennent en boucle dans notre esprit, plusieurs heures, voire plusieurs jours d’affilée. Sans aucune explication, on ne peut pas s’empêcher de fredonner ces quelques notes de musique, souvent extraites de chansons un peu honteuses. D’où viennent-elles ces mélodies qui restent dans la tête, s’interroge la BBC ?

« Ces chansons arrivent sans en avoir la permission et ne partent pas malgré nos efforts pour les effacer ». note la BBC, qui les compare à « des parasites, qui vivent dans la partie de notre cerveau qui enregistre les sons ». Ces mélodies fantômes qui viennent hanter notre cerveau intéressent particulièrement les psychologues, car elles font agir une partie de cerveau qui n’est pas contrôlée.

Si nous avons tous ces réminiscences musicales, celles-ci peuvent être très diverses. Une équipe de la Goldsmiths University de Londres a ainsi recensé une base de données de plus de cinq mille mélodies après avoir lancé un questionnaire sur le sujet auprès des Britanniques. Selon cette étude, les chansons qui restent le plus souvent dans la tête présentent une structure simple et répétitive. Dans beaucoup de cas, un détail les rend différentes à l’oreille, attirantes. Cela peut être un accord auquel notre oreille est particulièrement sensible, un mot qui retient notre attention, ou un arrangement particulier.

« Similarité de la musique »

Le neurologue et auteur de l’ouvrage Musicophilia. Oliver Sacks, cité par la BBC, affirme que ces mélodies sont un signe clair « de la puissance de la sensibilité du cerveau à la musique, parfois si forte qu’elle en est désarmante ». Pour lui, ces souvenirs musicaux sont caractérisés par leur circularité. ils reproduisent un refrain, une phrase plutôt qu’une chanson entière. « C’est pourquoi certaines personnes affirment qu’il faut chanter en entier la chanson qui nous obsède pour s’en débarrasser », explique la BBC.

Certains affirment également que les musiques restent davantage dans l’esprit « parce qu’elles sont similaires à chaque fois qu’on les entend ». Pour les images, la lumière et l’angle diffèrent à chaque fois que nous voyons. Dès lors, chaque objet se présente différemment à notre regard. « Mettez une chanson et le son sera le même qu’à votre écoute précédente ». explique le chercheur en psychologie, Tom Stafford, qui avance l’idée que « la similarité de la musique enracine le rythme dans notre esprit » .

D’après les études menées sur la mémoire humaine, il existe par ailleurs dans le cerveau humain des composants qui capturent des informations visuelles ou sonores, et les conservent dans la mémoire à long terme. « Plutôt que retenir nos rendez-vous de la journée, nos pensées aléatoires ou notre liste de choses à faire, l’oreille interne reste focalisée sur quelques notes de musique ou une phrase de chanson. Une partie de nous, qui devrait seulement faire ce que nous lui demandons de faire, ne nous obéit plus ». explique le chercheur. Un élément qui montre que « notre esprit n’est pas une entité homogène ». comme l’affirme la psychologie moderne.

Le jeu de l’ours polaire

Pour se débarrasser de ces mélodies, il n’y a pas de recette miracle. Le temps en vient généralement à bout. Le chercheur Tom Stafford propose toutefois une piste de réflexion pour essayer de neutraliser ces mélodies, calquée sur le jeu de l’ours blanc proposé par Dostoïevski à son frère. Le principe est simple. l’écrivain lui avait demandé de « ne pas penser à un ours polaire ». Un jeu mental paradoxal. « en essayant de ne pas penser à un ours polaire, vous pensez constamment à vérifier que vous n’y pensez pas, ce qui fait que vous y pensez. » Elémentaire, mon cher Watson. Pour éviter de tomber dans le piège, il faut en général penser à tout à fait autre chose.

Tom Stafford propose l’hypothèse selon laquelle ces mélodies pourraient agir comme le jeu de Dostoïevski. « Plus on leur dit de se taire, plus on pense à elles et plus elles demeurent dans notre esprit. » Au contraire, il propose de « chanter une chanson qui ressemble à celle qui est restée dans notre tête ». Une stratégie qui pourrait permettre « d’effacer le caractère unique » de la musique dans notre mémoire.

« […]certaines personnes affirment qu’il faut chanter en entier la chanson qui nous obsède pour s’en débarrasser ». Faudra que j’essaye cette méthode !
Je serais curieux de savoir s’il y a des variantes qualité/quantité ce ce phénomène liées à la spécificité de chacun (je m’exprime mal). Par exemple, l’artiste ou le scientifique, le littéraire ou le musicien (premier concerné ?); aussi, si des facteurs tels que joie, stress y participent.
P.S. J’adore ce blog, on y trouve des articles vraiment intéressants.

c est parce qu’il y a 7 notes, et pas 6 ou 5 ou 4 ou 3 ou 2 ou 8 ou 9. tu comprends? non tu comprends pas puisque 1+1 font 2 tu répètes. encore une obsession; la même. ça fait 6 trous entres les notes remarques 3 fois.

ma technique consiste à me mettre une autre chanson dans la tête, puis quand elle a envahie le cerveau, j’en réfléchie à une autre, puis une autre etc …
Ca marche super bien, avec généralement 2 autres chansons, je me suis défait de la première, puis des autres…

Celle qui me reviennent souvent actuellement sont :
– Paroles Brouillard de Thomas Fersen
– Sweet sweet Fanta Dialo de Alpha Blondy
– Le Roman Inachevé de Louis Aragon
– Le soldat de marsala

et bizarrement, beaucoup de musique de jeu vidéo qui ont bercé mon enfance.

Ces informations visuelles ou sonores sont des mèmes.

Susan Blackmore étudie les mèmes: des idées qui se reproduisent de cerveau en cerveau comme un virus. Elle fait une proposition étonnante: l’humanité a donné naissance à un nouveau genre de mème, les tèmes, qui se reproduisent par la technologie – et inventent de nouvelles manières de survivre.

conférence TED (sous-titres disponibles) où Susan Blackmore évoque sa théorie des mèmes:

si le sujet vous intéresse (ou si vous décriez la mémétique), je vous conseille également celle donnée par le philosophe Dan Dennett:

« First we build the tools, then they build us »