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Le vampire est de nos jours largement entrй dans la culture fantastique, oщ il tient une place de choix. Crйature classique des romans et films d’horreur, il est bien connu du grand public, qui est au fait de ses caractйristiques et pouvoirs – bien qu'un certain nombre d'idйes reзues circulent encore а son sujet.

Le tableau "Vampyren" (Des Vampires) d'Edvard Munch

Le mot "vampire" (anciennement orthographiй vampyre ) a йtй introduit dans le langage courant au XVIIIиme siиcle par les auteurs romantiques qui contribuиrent а donner une nouvelle popularitй а la crйature. Auparavant et notamment durant le Moyen-Вge, en Europe de l'Ouest, les vampires йtaient dйsignйs par le nom de « revenants en corps », matйriels, en opposition au fantфmes ? intangibles et immatйriels.

Le terme vampire lui-mкme provient initialement du serbe вампир ("vampir"), mot qu’on retrouve sous d’autres formes dans les autres langues slaves (wąpierz en polonais, upнr en tchиque et en slovaque, et упыр ("upyr") en russe et ukrainien). Ce terme fut repris et germanisй en "Vampir" dans les premiers procиs-verbaux documentйs de l’administration autrichienne sur les cas de vampirisme en Serbie (voir Peter Plogojowitz et Arnold Paole ).

Dans les dictionnaires, la dйfinition du vampire se rйsume а quelques lignes. Mort qui, selon la superstition populaire, se lиve de son tombeau pour sucer le sang des vivants. Quoique cette dйfinition soit valable pour l’ensemble des perceptions du vampire а travers l’histoire, les dйtails varient considйrablement d’une йpoque et d’une rйgion а l’autre.
On dйnombre ainsi trois principaux types de vampires а travers notre histoire moderne. le vampire folklorique traditionnel, le vampire des йcrivains romantiques du XIXe siиcle, et enfin les vampires des йcrivains contemporains.

Origines du mythe du vampire


Les origines du mythe du vampire sont obscures et ne peuvent кtre rйellement tracйes qu'а partir du Moyen-Age. Toutefois, le concept du monstre qui aspire le sang ou l’йnergie vitale des vivants est extrкmement ancien et se rencontre dans la plupart des cultures du monde. A travers les йpoques et les continents, de nombreux dйmons ou mauvais esprits ont pu jouer ou jouent encore un rфle similaire а celui des vampires modernes, bien qu'ils ne soient pas considйrйs comme des "vampires" au sens strict dans la mesure oщ ils n'en possиdent pas toutes les caractйristiques.

Durant l'Antiquitй, de nombreuses croyances populaires autour du bassin mйditerranйen dйcrivaient des dйmons aйriens s’attaquant aux hommes durant la nuit pour йventuellement leur sucer le sang.

  • au Proche-Orient, les dйmons akkadiens lilitū (qui donneront naissance au personnage biblique apocryphe de Lilith ? ) йtait dйcrits comme des esprits du vent nocturnes, apportant avec eux les йpidйmies, et s'attaquant aux кtres humains pour les dйvorer ou sucer leur sang.
  • pour le folklore grec et romain, les empuses ? йtaient des crйatures qui prenaient l'apparence de belles jeunes filles pour sйduire les hommes, puis qui les vidaient de leur sang une fois ceux-ci endormis. Elles peuvent кtre considйrйes comme les ancкtres des succubes ? du folklore mйdiйval et des goules ? arabes.
    Les lamies ? ne s’attaquaient qu’aux enfants et aux bйbйs, tout comme les stryges ?. qui elles йtaient vues comme des oiseaux nocturnes monstrueux.

Si ces lйgendes anciennes ont pu nourrir le mythe du vampire, les lilitū. empuses et lamies ne semblent toutefois pas directement reliйes au vampire folklorique traditionnel ; ce dernier en effet n'est pas un dйmon volant nocturne, mais un cadavre revenu а la vie (voir partie suivante). Le vampire europйen mйdiйval est donc plus probablement apparentй au mythe du « mort-vivants », qui se retrouve sous diverses variantes а travers le monde (voir les jiang shi en Chine et les zombies ? du folklore haпtien).

Il est frйquent de lire sur Internet des textes affirmant que Lilith ? (premiиre femme d'Adam et dйmone dans la tradition juive) et Caпn (le second fils d'Adam et Eve, condamnй а l'exil par Dieu pour avoir tuй son frиre Abel) sont les premiers vampires qu'ait connu l'humanitй. Leur histoire serait consignйe dans le livre de Nod, qui est souvent prйsentй (а tort) comme un authentique livre de la Bible sur les blogs et sites Internet.
En rйalitй, le livre de Nod est une pure fiction inventйe pour les besoins du jeu de rфle Vampires. la mascarade. afin de donner aux crйatures une origine mythologique. Il n'existe aucun йlйment permettant de relier le personnage biblique de Caпn aux vampires. Quant а Lilith ?. c'est seulement au XIX иme siиcle que le poиte britannique George MacDonald lui donnera la caractйristique de « suceuse de sang » propre aux vampires. La tradition juive la dйpeint comme une dйmone similaire aux striges et empuses des croyances antiques.

Le vampire « romantique »


Le vampire, selon le stйrйotype classique, est un homme grand, а l’air noble et йlйgant. Il est vкtu de maniиre raffinйe, gйnйralement d’un smoking et d’une cape noire. Il possиde des caractйristiques physiques qui permettent de le reconnaоtre rapidement.

  • une peau trиs pвle et froide comme de la glace ;
  • des canines supйrieures longues, qui dйpassent parfois de la bouche du vampire.

On peut noter qu’il existe plusieurs autres signes, que l’on retrouve plus rarement. des yeux rouges, les paumes poilues, des ongles crochus ressemblant а des serres, les oreilles en pointe…

Ce type de vampire a йtй imaginй par les йcrivains romantiques du XIXиme siиcle, qui se sont trиs librement inspirйs des traditions slaves, et particuliиrement de la rйgion des Balkans. Leur crйation, plus conforme au goыt du public que le vampire « traditionnel », prit une importance telle qu’elle finit par йclipser complиtement le folklore vampirique local qui existaient anciennement en Allemagne, en Angleterre et en France.

Ainsi, si la peau blanche est une caractйristique du vampire traditionnel ancien (en allusion au "teint cadavйrique"). ce n'est pas le cas des canines hypertrophiйes, qui elles sont ou bien une pure invention des auteurs du XIXиme siиcle, ou bien rйsultent d'une confusion avec d'autres crйatures fantastiques (comme le loup-garou).

Illustration du clichй du "vampire romantique" typique
(dessin de Clyde Caldwell)

C’est Heinrich Von Osseenfelder qui йcrit le premier roman consacrй а la crйature, Der Vampyr en 1748. Il sera ensuite suivi de Goethe et de son poиme Die Braut von Korinth ("la fiancйe de Corynthe") en 1797, puis The Vampire (1819) de John William Polidori (valet de Lord Byron).
Sheridan le Fanu dans son livre Carmilla (1872) insiste sur l’aspect mortellement sйducteur de la crйature, et crйe le prototype du chasseur de vampire йrudit et spйcialiste de l’occulte (prйcurseur du Van Helsing de Bram Stoker). D’autres auteurs britanniques, franзais (Thйophile Gautier) et russes (Lйon Tolstoп) s’essayent йgalement au fantastique et mettent en scиne des vampires.
C’est cependant le roman Dracula ? de Bram Stoker, publiй en 1897, qui va dйfinitivement remettre le mythe du vampire sur le devant de la scиne, en l’йclairant d'un jour nouveau et en lui apportant de nombreuses innovations qui deviendront indissociables de la crйature.

Par la suite, la lйgende du vampire sera adaptйe au cinйma dans des films de qualitй trиs inйgale, depuis le poйtique et mystйrieux Nosferatu de Murnau en 1922 jusqu'aux kitchissimes films d’horreur hollywoodiens des annйes 50. Tous contribueront cependant а fixer peu а peu les caractйristiques du stйrйotype moderne du vampire et а familiariser la crйature dans l’esprit du grand public.
L'image d'йpinal du vampire aristocratique, aux cheveux noirs gominйs, revкtu d'un costume et d'une cape et s'exprimant avec un fort accent slave est ainsi issue du film Dracula (1931), oщ le personnage йponyme est incarnй par l'acteur hongrois Bela Lugosi. Par la suite, le britannique Christopher Lee endossera le rфle du comte transylvanien а une dizaine de reprises entre 1950 et 1970.

L'acteur Bela Lugosi costumй en Dracula (1931)

Les auteurs du XIXиme et le cinйma ont dotй le vampire de nombreux pouvoirs surnaturels, que celui-ci utilise pour chasser ses proies.

  • un regard hypnotique, qui fait tomber sa victime dans une sorte de langueur et leur enlиve toute envie de rйsister ;
  • un charme sensuel, qui l’aide а se rapprocher de ses proies fйminines ;
  • une force surhumaine ;
  • la capacitй de mйtamorphose, que ce soit en animal (loup, chauve-souris, rat, hyиne…) ou en brouillard ;
  • une immortalitй partielle (а condition de se nourrir rйguliиrement de sang).

D’autres pouvoirs sont occasionnellement attribuйs aux vampires, tels que la tйlйpathie, la tйlйportation, le vol…
De par sa nature, le vampire a toujours йtй associй aux animaux nocturnes et carnivores (loup, chauve-souris, rat, hibou), perзus comme des agents des tйnиbres et du chaos. La dйcouverte au XVIиme siиcle en Amйrique latine de vйritables vampires, les chauves souris de la sous-famille des Desmodontidae. va cependant ancrer la chauve-souris dans la nouvelle tradition vampirique.

Lorsque le vampire vient de se repaоtre du sang de sa proie (souvent des femmes quand le vampire est un homme, ce qui donne prйtexte а la relation « sensuelle » et ambigьe unissant le vampire et sa victime), son teint devient plus vivant, sa peau se rйchauffe et ses pouvoirs augmentent. Dans certains cas, il peut mкme rajeunir (au dйbut de Dracula par exemple, le vampire est un vieillard laid, qui va retrouver sa jeunesse au fil de l’ouvrage).


Heureusement, les vampires « classiques » ont traditionnellement un certain nombre de faiblesses.

  • la peur de l’ail ;
  • la peur de tout ce qui touche а la religion ;
  • la peur des miroirs, les vampires n’ayant pas de reflet ni d’ombre (les miroirs йtant poйtiquement vus comme "les rйflecteurs de l’вme") ;
  • ils ne peuvent entrer dans une maison sans y avoir йtй prйalablement invitйs ;
  • la sensibilitй aux objets en argent ;
  • la sensibilitй aux rayons du soleil, qui brыle les vampires, voire les rйduit en cendres s’ils y sont exposйs trop longtemps.

Certaines de ces faiblesses sont de pures inventions des romanciers du XIXиme siиcle ou des cinйastes (l'absence de rйflexion dans les miroirs a ainsi йtй posйe par Bram Stoker dans son Dracula ?. tandis que la sensibilitй aux rayons du soleil provient du Nosferatu de Murnau) ; d'autres sont tirйes du folklore traditionnel, comme la peur de l'ail ou des signes religieux.
Quelques-unes de ces faiblesses enfin ne sont pas propres aux vampires mais partagйes par d'autres crйatures malйfiques. C'est notamment le cas de la sensibilitй aux objets en argent qui existe йgalement chez les loups-garous ?. ou de l'impossibilitй de pouvoir entrer dans une maison sans y avoir йtй invitй qu'on retrouve dans de nombreux contes et lйgendes traditionnels.


Il existe en outre plusieurs moyens de les dйtruire dйfinitivement.

  • les exposer aux rayons du soleil, comme vu ci-dessus ;
  • leur transpercer le cњur au moyen d’un pieu ;
  • les dйcapiter ;
  • les brыler (immolation par le feu) ;
  • leur tirer dessus en utilisant une balle d’argent.

La plupart de ces mйthodes sont des mйthodes traditionnelles anciennes (а l'exception de la premiиre). On peut cependant trouver de nos jours quantitй de livres prйconisant conseils et avis sur les diffйrentes maniиres de se protйger et de neutraliser (ou « tuer ») les vampires.

Le vampire « moderne »


Plus rйcemment, le cinйma fantastique et la littйrature ont donnй une nouvelle interprйtation du mythe du vampire, en s’йloignant du stйrйotype qui rйgnait jusqu’alors pour donner а la crйature une apparence moins caricaturale, et trouver un йcho dans les interrogations et les valeurs du public moderne.


Tout en gardant en grande partie ses pouvoirs, le vampire perd un certain nombre de ses faiblesses, phйnomиne sans doute dы а la baisse de l’influence de la religion dans les mњurs. Le vampire devient davantage humain, au point de voir йventuellement son aspect « prйdateur » et bestial disparaоtre. Il peut tout aussi bien ressentir du remord ou des sentiments, et se pose des questions quant а sa propre identitй. Ce trait de caractиre est notamment exploitй dans le Dracula de Francis Ford Coppola (qui introduit une histoire d'amour maudite absente du livre original de Bram Stoker), les Chroniques des Vampires d’Anne Rice et la cйlиbre saga Twilight de Stephanie Meyer.
L'apparence du vampire peut changer du tout au tout suivant l’auteur, mais de faзon gйnйrale, le vampire moderne ressemble et se comporte davantage comme un humain normal que par le passй.

Le charme et la beautй restent toujours une arme importante du vampire moderne, comme c’йtait le cas du vampire classique. On note cependant que la version moderne du vampire perd parfois son aspect "aristocratique" au profit d’une apparence parfois franchement androgyne, suivant l’йvolution des mњurs et des standards de beautй.

Le vampire Lestat de Lioncourt, interprйtй par Stuart Townsend dans le film "La Reine des Damnйs", incarne le mythe du vampire moderne

La vision du vampirisme comme une « maladie » a йtй rйcupйrйe par certains auteurs de science-fiction et de fantastique, en rupture avec les explications religieuses ou йsotйriques qui avaient anciennement cours. La rationalitй est dйsormais de mise ; dиs lors le vampirisme est vu comme la consйquence d’une mutation ou d’une infection par un virus (comme dans le roman Je suis une Lйgende de Richard Matheson ou le comic Blade ).

Le vampire « traditionnel » europйen


Le vampire « traditionnel » n’a que peu de rapports avec les vampires modernes charismatiques et sophistiquйs, il se rapproche davantage de notre conception actuelle du zombie ?.


Les histoires de vampires dont se sont inspirйs les auteurs fantastiques du XIXe siиcle trouvent la plupart du temps leur origine dans le Sud-Est de l'Europe, et plus particuliиrement la rйgion des Balkans (Grиce, Macйdoine, Alabanie, Bulgarie, Roumanie, Serbie. ) oщ la peur du vampire йtait particuliиrement vivace. La croyance aux vampires йtait cependant jadis rйpandue toute l'Europe, y compris en France.
Dans certaines rйgions il rйgnait cependant un certaine confusion autour du concept de "vampire", qui йtaient assimilйs а d'autres crйatures du folklore local. C'est par exemple le cas en Grиce, oщ le vampire (nommй βρυκόλακας. vrykolakas ) se confond avec le loup-garou ? (λυκάνθρωπος. lykanthropos ) et avec un esprit malйfique nommй kallikantzaros (καλλικάντζαρος ).


Un certain nombre de cas de vampirisme ont йtй rйpertoriйs а partir du XIIиme siиcle, en particulier lors des pйriodes d’йpidйmies qui ont йtй l’occasion de vйritables "frйnйsies anti-vampires" chez les gens du peuple.
Cependant, c’est а partir du XVIe siиcle que les croyances а ce sujet se sont multipliйes. Elles prirent mкme une telle importance que des traitйs furent publiйs sur les vampires, tel celui du bйnйdictin franзais Dom Calmet (Traitй sur les apparitions des anges, des dйmons et des esprits et sur les revenants, et vampires de Hongrie, de Bohиme, de Moravie et de Silйsie ) en 1746 ou de l'йvangйliste allemand Michael Ranft (De masticatione mortuorum in tumulis. soit « Des morts qui mвchent dans leur tombe » ).


Selon la tradition, une mort violente est souvent а l’origine d’un vampire. Ainsi, les suicidйs, les personnes assassinйes et les malfaiteurs йtaient condamnйs а se transformer en vampires. Les cadavres qui n’йtaient pas enterrйs en terre consacrйe, ou а l’inverse ceux qui йtaient inhumйs dans des lieux malйfiques (comme les carrefours) йtaient йgalement susceptibles de revenir а la vie pour tourmenter et molester les vivants.

Les rйcits varient selon les rйgions, mais un certain nombre de points communs apparaissent gйnйralement. Les caractйristiques du vampire de l’йpoque sont les suivantes.

  • il s’agit d'un homme mort et enterrй. Il passe un certain temps sous terre dans la plupart des cas, puis commence а manger son suaire, les cadavres qui l’environnent, voire ses propres membres ;
  • il sort de terre un certain temps aprиs son enterrement. Suivant les cas, ce dйlai peut aller d’une ou deux semaines а plusieurs mois. L’aspect physique du vampire est affectй en consйquence. aprиs avoir passй cette pйriode sous la terre, sans autre protection qu’un suaire et parfois un cercueil rudimentaire, le vampire йvoque davantage un zombie ou un mort-vivant qu’un de nos vampires « classiques » et « modernes ». Il est dйcrit comme sale, couvert de terre, de boue et de sang, nйgligй (cheveux, ongles et barbe continuent а pousser) et dйgage une odeur nausйabonde de putrйfaction ;
  • il peut sortir indiffйremment la nuit et le jour. Cependant, la nuit йtant par tradition la pйriode de la journйe oщ les activitйs malйfiques sont а leur paroxysme, les histoires indiquent qu’il sort souvent la nuit ;
  • il ne se nourrit pas uniquement de sang. Il est йgalement carnivore (il peut dйvorer des animaux), cannibale, nйcrophage (cadavres), coprophage (excrйments) et peut йgalement absorber l’йnergie vitale de ses victimes en les йtranglant pendant leur sommeil. Cette variйtй de nourriture peut expliquer l’haleine putride attribuйe au vampire.

Selon certains de ces rйcits, le vampire se rendait а sa maison pour rendre visite aux membres de sa famille. Son apparition а l’heure du repas du soir йtait alors vu comme l’annonce d’un dйcиs futur dans la famille. Souvent, il y venait la nuit, afin de se nourrir.

Contrairement aux visions postйrieures des vampires, qui boivent le sang en mordant le cou, les vampires traditionnels s’attaquaient а plusieurs parties du corps. le cou, la poitrine au niveau du cњur, les poignets, les chevilles et les cuisses. Ils buvaient ainsi le sang, absorbant l’йnergie vitale de la victime.
Comme les esprits cauquemars. ils pouvaient aussi s’acrouppir sur la poitrine de la victime ou l’йtranglaient, celle-ci souffrait alors de cauchemars et suffoquait dans son sommeil. Il arrivait mкme qu’ils violent leur victime dans son sommeil (tels les incubes ? et les succubes ? ), autre moyen d’absorber leur йnergie.

Ainsi maltraitйe, la victime devenait rapidement anйmique, faible, puis tombait malade et trйpassait en quelques jours. Quelques semaines ou mois plus tard, elle sortait de son sйpulcre et devenait а son tour un vampire. c’est lа l’origine du mythe de la transmission du vampirisme par morsure.

Plusieurs mйthodes de prйvention existaient а l’йpoque pour empкcher le vampire de se manifester. on ligotait la bouche des cadavres ; on leur plaзait une pierre ou une piиce d’argent dans la bouche, voire une motte de terre sous le menton ; on les enterrait а l’envers pour ne pas qu’ils puissent sortir ; on les ligotait avec de l’aubйpine (plante aux vertus bйnйfiques) ; on plaзait du sel et de l’ail dans les cercueils, voire des graines ou une pelote de ficelle pleine de nњuds, qu’ils devaient respectivement compter et dйfaire avant de pouvoir sortir de terre.

Squelette de femme exhumй а Venise en mars 2009. Dйcйdйe lors de l'йpidйmie de Peste de 1576, elle a йtй enterrйe avec une brique dans la bouche. Selon les croyances, cela empкchait les vampires de mвcher leurs suaires (voir le mythe des morts mвcheurs )

Quand un vampire harcelait les habitants d’une commune, on procйdait а des exhumations en prйsence des autoritйs compйtentes. Le premier vampire de la commune, celui qui avait commencй а rйpandre le mal, йtait parfois appelй Archivampire. Des critиres simples permettent alors de le distinguer des autres cadavres.

  • contrairement aux autres corps qui commencent а se putrйfier, celui du vampire reste souple, non atteint par la rigiditй cadavйrique (rigor mortis ) ;
  • parfois, l’ancienne peau s’est dйtachйe du corps est est tombйe en plaques au fond du cercueil.
  • les ongles, la barbe et les cheveux ont continuй de pousser ;
  • le teint du corps est rougeaud, comme celui d’une personne en trиs bonne santй venant de manger ;
  • le ventre du cadavre est rond et distendu, comme s’il venait d’engloutir un large repas ;
  • du sang frais, ou des fluides sanguinolents, dйgoulinent parfois des orifices (bouche, nez, oreilles, …).

А la vue de ces signes distinctifs, on procйdait immйdiatement а la neutralisation du vampire. On commenзait par lui planter un pieu dans la poitrine pour le clouer au sol. souvent, а cet instant, le vampire poussait un cri terrible, et crachait du sang а gros bouillons. Ensuite, le vampire йtait dйfinitivement neutralisй. on le dйcapitait, le dйmembrait, puis on le brыlait, lui et toutes ses victimes, avant de disperser leurs cendres. Parfois, on rйpandait ensuite du sel ou de la chaux sur les lieux.

On a rйpertoriй officiellement, par procиs-verbaux, plusieurs cas de vampirisme historique. entre autres Peter Plogojowitz. Arnold Paole. Johannes Cuntius.

Conclusion


De nos jours, les vampires sont solidement enracinйs dans la culture populaire. Ils sont au cњur de nombre de films, d’ouvrages et de documents plus ou moins fantaisistes, mais aussi de jeux vidйos, de mangas et de produits dйrivйs divers et parfois surprenants, tels que des peluches.

Exemple de vampire en peluche, commercialisй par Cuddly Rigor Mortis

Le vampire actuel est donc devenu un objet de sйduction, en contraste clair avec les premiиres lйgendes de cadavres pourissants et agressifs.